Malgré de nombreuses études historiques et archéologiques, ce monument n'a pas encore livré tous ses secrets. Admirable par son architecture et la finesse de ses sculptures, les énigmes qui l'entourent lui confèrent une atmosphère propre à la contemplation.

Le Baptème

A cette époque, il y a de nombreux catéchumènes (adultes demandant le baptême et s'y préparant) et l'évêque célèbre le baptême deux fois par an, la veille de Pâques et de Pentecôte.

Dans le sol se trouve l'emplacement très ancien d'une cuve baptismale octogonale. Le chiffre 8 vient après les 7 jours de la création et évoque le début de la Nouvelle Création : Le baptisé est "plongé" dans la mort du Christ pour ressusciter avec lui à une vie nouvelle lorsqu'il remonte de la piscine baptismale.

Les 4 absides ont été remaniées au XIème siècle, les piliers en gros appareils datent de la fin du XIIème siècle. Elles représentent les caractéristiques primitives du Baptistère, lieu du salut spirituel de l'homme. Au même niveau que le sol, il existe une crypte enfouie sous l'autel de l'église qui daterait de la fin du IVème siècle, preuve qu'une communauté chrétienne s'est installée tôt.

Le Baptistère est un monument remarquable par ses jeux d'arcatures et ses chapiteaux. Certains chapiteaux sont similaires à ceux de Montmajour et ceux de l'abside ouest dateraient de l'époque mérovingienne. On trouve 3 types : Type corinthien à double rangée de feuille d'acanthe, cannelures et godrons et lacets tressés régulièrement.

Dans la voûte en cul de four de l'abside nord (la plus ancienne) se trouvaient des vases résonateurs en poterie fine pour améliorer l’acoustique lors des cérémonie. Cette technique romaine, empruntée aux grecs, fut utilisée dans les églises jusqu'à la période gothique.

Tel qu'il est actuellement, le baptistère de Venasque reste le témoin de longs siècles de vie religieuse locale et on célèbre encore les baptêmes.