Baptistère de Venasque
Baptistère de Venasque
Baptistère de Venasque
Baptistère de Venasque
Baptistère de Venasque
Baptistère de Venasque
Baptistère de Venasque

    Lors d'un voyage dans le midi de la France en 1834, Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments Historiques découvrit le Baptistère. C'est grâce à son intervention que le monument fut restauré et classé sur la 1ère liste des Monuments Historiques en 1840.

    Du VIème au Xème siècle, le baptistère aurait constitué la base d'un évêché avec une cathédrale-église où se trouve le siège de l'évêque, la cathèdre et un baptistère dédié à Saint Jean-Baptiste.

    Le baptistère est un monument remarquable par ses jeux d'arcatures et ses chapiteaux qui lui confèrent une douce harmonie. Il a été bâti au VIème siècle peut-être sur les ruines d'un temple romain puis remanié aux XI, XII et XIII siècles et restauré au XIXème siècle.

    L'espace central s'ouvre sur quatre absides en cul de four englobées dans des massifs quadrangulaires. Le décor d'arcatures aveugles repose sur des colonnes de réemploi antique.

    L'histoire de Venasque et celle du baptistère sont fortement liées à l'histoire de la Provence et l'édifice a été en 1er lieu, rendu à l'Antiquité puis progressivement au Moyen Age.

    Malgré de nombreuses études historiques et archéologiques, ce monument n'a pas encore livré tous ses secrets. Il fut utilisé, aménagé, lors des 1ers temps de l'occupation romaine comme en témoignent plusieurs colonnes romaines toutes de réemploi. En effet, la réutilisation pour le culte chrétien des restes païens était fréquente entre les IV et VIème siècles.

    Il fut construit sur l’éperon rocheux au nord de l'église à laquelle il était relié par un couloir.

    Saint-Siffrein, ancien moine de l'abbaye Lérins, devenu évêque en 542, fit construire l'église Notre Dame et une église dédiée à Saint Jean-Baptiste.

    Il tient dans ses mains un objet curieux, la représentation d'un mors de cheval romain du IVème siècle, 'Le Saint Mors" que l'on retrouve dans l'iconographie de ce Saint.

    Selon la légende, Saint Hélène, mère de empereur Constantin fit forger deux clous de la crucifixion pour façonner un mors pour le cheval de son fils afin de le protéger dans les batailles.

    Le Baptême :

    A cette époque, il y a de nombreux catéchumènes (adultes demandant le baptême et s'y préparant) et l'évêque célèbre le baptême deux fois par an, la veille de Pâques et de Pentecôte.

    Dans le sol se trouve l'emplacement très ancien d'une cuve baptismale octogonale. Le chiffre 8 vient après les 7 jours de la création et évoque le début de la Nouvelle Création : Le baptisé est "plongé" dans la mort du Christ pour ressusciter avec lui à une vie nouvelle lorsqu'il remonte de la piscine baptismale.

    Les 4 absides ont été remaniées au XIème siècle, les piliers en gros appareils datent de la fin du XIIème siècle. Elles représentent les caractéristiques primitives du Baptistère, lieu du salut spirituel de l'homme.

    Au même niveau que le sol, il existe une crypte enfouie sous l'autel de l'église qui daterait de la fin du IVème siècle, preuve qu'une communauté chrétienne s'est installée tôt.

    Le Baptistère est un monument remarquable par ses jeux d'arcatures et ses chapiteaux. Certains chapiteaux sont similaires à ceux de Montmajour et ceux de l'abside ouest dateraient de l'époque mérovingienne.

    On trouve 3 types : Type corinthien à double rangée de feuille d'acanthe, cannelures et godrons et lacets tressés régulièrement.

    Dans la voute en cul de four de l'abside nord (la plus ancienne) se trouvaient des vases résonateurs en poterie fine pour améliorer l’acoustique lors des cérémonie. Cette technique romaine, empruntée aux grecs, fut utilisée dans les églises jusqu'à la période gothique.

    Tel qu'il est actuellement, le baptistère de Venasque reste le témoin de longs siècles de vie religieuse locale et on célèbre encore les baptêmes.

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