Cyrano de Bergerac

Culture

Le TRAC est fier de vous présenter sa nouvelle création, mise en scène par Pierrick Bressy-Coulomb, "Cyrano de Bergerac" d’Edmond Rostand.

Cyrano en 1900...

La particularité de notre mise en scène est de transférer l’action de la pièce de Rostand au début du 20ème siècle. Mais pourquoi donc ? L’idée était d’amener un regard différent sur l’œuvre en la sortant de la forme « cape et d’épée ».

Edmond Rostand a écrit Cyrano de Bergerac à la fin du dix-neuvième siècle et s’en est servi pour raconter aussi son époque : la petite bourgeoisie parisienne, la montée des nationalismes, le rapport entre modernité et classicisme.  Nous avons décalé la mise en scène au début du vingtième siècle idéalisé et rêvé, au son des chansons populaires et de l’orgue de barbarie.

Un Cyrano à la frontière entre Don Quichotte et Monsieur Loyal

Notre Cyrano peut donner l’impression d’être plus âgé, cela est volontaire. Cyrano est un être hybride, mi Don Quichotte mi-homme de cirque. Les parallèles entre le héros de Rostand et celui de Cervantes sont nombreux : la soif d’absolu, l’intransigeance, le rapport à l’illusion, l’amour impossible et l’inaccessible étoile, sans oublier le goût intarissable de la lecture et des mots pour ces deux êtres mythiques. Rostand fait même une référence directe à l’œuvre de Cervantes à l’acte 2 dans un dialogue entre De Guiche et Bergerac. Cyrano allie sa carrure de bretteur invincible à un amour de la poésie qui fait de lui un être complet et attachant, fragilisé par le poids de son apparence physique.

L’autre versant de Cyrano c’est l’homme de spectacle, ici, il prend l’allure d’un Monsieur Loyal, maître de la piste, figure incontournable du cirque et de la culture foraine. Cyrano est un artiste constamment en représentation, mais ce côté cache une faille immense qui n’apparait qu’une fois le rideau baissé, dans les coulisses auprès de son ami Le Bret, le seul pouvant voir l’homme derrière le masque.

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