Concert du Chœur Européen de Provence

Requiem - Op. 48 dans sa version 1893

• Le Requiem fut son œuvre majuscule qu’il décrivait comme “d'un caractère doux comme moi-même dans son ensemble”. Art subtil et beauté secrète : ainsi qualifie-t-on souvent la production de Fauré. Cela s’applique parfaitement au Requiem qu’il a selon lui créé “pour le plaisir” lorsqu’il était maître de chapelle à La Madeleine. Le Requiem de Fauré (1re version en 1888) ne ressemble à aucun Requiem de l'époque. Il le compose sous l’influence des musiques anciennes, enseignées à l'école Niedermeyer de Paris.
• L’œuvre comprend sept parties : 1 Introït et Kyrie, 2 Offertoire, 3 Sanctus, 4 Pie Jesu, 5 Agnus Dei, 6 Libera me, 7 In Paradisum.
• Les paroles chantées sont distinctement entendues et rehaussées par les instruments. Tous les textes sont des prières pour le défunt sauf le Sanctus. On ne trouve pas de Dies irae propre aux Requiem mais un extrait, le célébrissime Pie Jesu. Le In Paradisum n’est pas en grégorien contrairement à la tradition. La version 1893 restaurée fut enregistrée pour la première fois en 1984 par John Rutter.

Messe Basse

Interprétée dans sa version de 1881 avec chœur et orgue, elle nous fait entrer de plain-pied dans l’ambiance musicale intime du compositeur. Un pur plaisir que d’écouter cette œuvre modifiée issue de celle destinée aux œuvres des pêcheurs de Villerville !

Cantique de Jean Racine en ré bémol majeur - Op. 11

C’est une œuvre sacrée de jeunesse mais on y décèle le potentiel immense d’un Gabriel Fauré dont le génie affleure à chaque note et articulation musicale. Avec cette prière dédiée à César Frank, le jeune Fauré (19 ans) obtient le premier prix de composition au concours de sortie de l’Ecole Niedermeyer.

Madrigal - Op. 35

Leitmotiv lancinant : “Aimez quand on vous aime !”. “Le destin qui nous poursuit” traduit, ici, la crainte de vivre un bonheur banal. Cette œuvre de Gabriel Fauré en quatre parties, sur un poème d’Armand Sylvestre, fut composée pour le mariage du compositeur André Messager.

Pavane - Op. 50, version chorale

Intimité et douceur caractérisent cette danse composée pour la comtesse Greffulhe, la plus belle femme de Paris en son temps, élève de F. Liszt qui prêtera ses traits à la duchesse de Guermantes dans “À la recherche du temps perdu”.